Faire un faux plafond suspendu : guide et astuces de professionnel

Quels sont les avantages à réaliser un faux plafond suspendu ? Quels matériaux sont appropriés ? Quels types de plafonds existe-t-il ? Nous répondons à toutes vos interrogations.

• Faire un faux plafond suspendu facilite grandement l’installation de l’éclairage. Les câbles peuvent être posés au-dessus du faux plafond. Ainsi, vous n’aurez pas à soulever des lames de plancher pour installer votre réseau électrique.
• Les hauts plafonds, surtout dans les bâtiments anciens, ne sont pas toujours du goût de tous. Toutefois, il ne s’agit pas que d’une question d’esthétique. En effet, chauffer des pièces à hauts plafonds est loin d’être économe en énergie. En raison du grand volume à chauffer, il faut beaucoup plus de temps pour atteindre la température souhaitée.
• L’isolation acoustique peut également jouer un rôle. Si votre plafond laisse passer le bruit de votre voisin du dessus, vous pouvez remplir l’espace entre l’ancien plafond et le nouveau avec des panneaux d’isolation phonique.
• Faire un faux plafond contribue positivement à l’acoustique de la pièce. Le son se propage davantage dans une pièce avec un plafond élevé et résonne plus facilement. En effet, les meubles, entre autres, ne montent pas jusqu’au plafond et ne peuvent donc pas absorber le son. Celui-ci est alors renvoyé, et la superposition des ondes sonores provoque une réverbération, voire, dans les cas les plus extrêmes, de l’écho. Avec une hauteur de plafond réduite, vous contrecarrez cet effet et pouvez mieux apprécier l’acoustique de votre pièce.
• Réaliser un faux plafond suspendu a également un objectif décoratif. Par exemple, si votre plafond a un aspect particulièrement délabré ou se trouve jauni par le temps, poser un plafond suspendu en placo peut être la solution idéale pour le dissimuler.
• Les plaques de plafond sont disponibles dans des designs très attractifs, et si vous souhaitez laisser libre cours à votre créativité, vous pouvez concevoir votre plafond selon vos goûts et l’adapter à votre décoration.

Tout d’abord, vous devez bien comprendre la situation initiale de la pièce dans laquelle vous souhaitez faire un faux plafond suspendu.

La situation est généralement assez facile dans le salon ou dans la chambre. En effet, le seul défi est de parfois devoir percer des trous, surtout si les murs et le plafond sont en béton. Avec une perceuse ordinaire, vous n’irez pas loin, car la rotation n’est pas assez puissante pour retirer suffisamment la matière. Il faut alors sortir l’artillerie lourde, comme une perceuse à percussion pneumatique, également appelée perforateur.

Dans la salle de bain, la situation est un peu plus complexe. Les murs sont souvent carrelés, et vous devez savoir exactement où passent les conduites dans le mur. En effet, une mauvaise manipulation et vous risquez de percer une conduite d’eau. De plus, il y a beaucoup d’humidité, notamment après la douche. Ce critère entre également en jeu lors de la réalisation d’un faux plafond.

Les plafonds en pente sont encore un sujet à part. L’aménagement d’un logement avec des plafonds en pente peut être un véritable défi, mais faire un faux plafond suspendu l’est tout autant. N’hésitez pas à demander l’avis d’un professionnel, surtout pour des plafonds suspendus plus exigeants.

Lors de la planification, la première question concerne le matériau : devriez-vous faire un plafond suspendu en bois ou en métal ?

Les plafonds suspendus en bois sont plus compliqués et plus difficiles à réaliser que les plafonds en métal. Le montage prend plus de temps, les matériaux sont plus lourds et nécessitent une fixation plus étendue. Par ailleurs, les planches ne peuvent pas être remplacées facilement. Enfin, le bois se dilate et se contracte en fonction des variations de températures, contrairement au métal qui reste rigide. Une poutre en bois a toujours un veinage naturel et le bois ne peut pas être façonné à volonté, car il faut respecter le sens de croissance naturel.

Mais, le principal avantage du métal est tout autre : pour faire un faux plafond, il existe des kits en métal, disponibles en différentes dimensions. Ces derniers comprennent des profilés en U et en C ainsi que des suspensions directes et des raccords de profilés adaptés. Suspendre un plafond avec des profilés en U et en C convient surtout pour une hauteur de suspension réduite, allant jusqu’à 12,5 cm, soit la longueur maximale courante pour les suspensions directes. Si vous souhaitez faire un faux plafond suspendu plus bas encore, il faudra opter pour une ossature en bois, car cette dernière convient à toutes les hauteurs. Le prix est presque identique pour les deux variantes. Nous recommandons une suspension en métal si la hauteur est adaptée.

Le choix du matériau ne joue finalement qu’un rôle secondaire pour le résultat définitif. Les étapes de travail sont certes différentes, mais l’essentiel est d’obtenir une construction stable et solide. Dans nos instructions, il s’agit de réaliser un faux plafond suspendu avec des kits en métal et du placoplâtre.

Que signifient les abréviations « U » et « C » pour les profilés ? Voici l’explication :

Les profils en U et en C sont les principaux profilés dans le domaine de la construction sèche. Leur nom donne une idée de la forme. Les profilés en U ressemblent à la même lettre. Les bords ouverts vers le haut sont droits, contrairement au profil en C, dont les bords sont en outre incurvés à angle aigu. Lors de la construction de murs et de plafonds, les profilés en U définissent les exigences et la disposition tandis que les profilés en C assurent la stabilité finale de la structure.

Selon le fournisseur, une deuxième lettre permet d’identifier les profilés en U et en C de manière plus précise. En construction sèche, il s’agit principalement des lettres « W » (pour « Wand », mur en allemand) et « D » (pour « Decke », plafond en allemand).

Accéder au plafond n’est généralement pas chose aisée et il faut presque toujours utiliser une échelle. Cela est particulièrement agaçant lors des mesures et du marquage. Il faut chaque fois repositionner le niveau à bulle, s’assurer de maintenir une hauteur constante, que tout soit bien à niveau et ne bouge pas. Ce travail peut prendre plusieurs heures, selon la complexité du projet, car vous devez également suivre ces étapes lors de la connexion des profils C avec les suspensions directes.

Avec un niveau laser, vous pouvez gagner énormément de temps. Il suffit de le positionner au centre de la pièce et de le régler une seule fois à la hauteur appropriée. Ensuite, tracez simplement vos repères avec un crayon tous les mètres sur votre mur. Cette étape ne devrait prendre que quelques minutes.

Pour déterminer la hauteur correcte de vos profilés en C et permettre à votre plafond d’être bien droit, vous pouvez utiliser un gabarit en plastique avec des aimants. Fixez ce gabarit à chaque profilé en C et assurez-vous que le laser soit bien aligné sur le repère approprié au moment de l’ajustement. Le coût d’un laser peut rapidement se justifier, surtout si vous travaillez dans plusieurs pièces. Vous économisez ainsi du temps, mais réduisez aussi votre stress. Cette méthode est également très pratique si vous travaillez tout seul.

Le bruit peut facilement traverser un plafond. Cela est dû au principe de bruit structurel. Pour éviter cela, il est possible de poser un plafond suspendu en placo et d’éviter le contact direct avec les murs afin que les ondes sonores ne se propagent dans la pièce.

Il est préférable d’utiliser des suspensions directes et d’isoler les profils en U avec des bandes d’étanchéité, et ce, même si vous ne prévoyez pas d’installer une véritable isolation phonique dans votre plafond suspendu. Toutefois, si vous souhaitez améliorer votre isolation phonique, c’est le moment idéal. Le coût et le temps supplémentaire sont minimes.

Pour faire un faux plafond suspendu en placo, nous optons pour une construction sèche avec des plaques de plâtre ou des plaques de plâtre cartonnées.